Joan MITCHELL

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1925 – 1992

Peintre Américaine

Née le 12 février 1926 à Chicago en Illinois, Joan Mitchell est une peintre américaine célèbre pour ses grandes peintures abstraites, souvent multicouches, réalisées à l’aide de coups de pinceau gestuels aux colorations audacieuses. Elle marquera le monde l’art par son habilité à transmettre des émotions à travers ses tableaux. L’artiste rencontre surtout le succès dans les années 1950, à une époque où les femmes artistes étaient peu reconnues. Depuis le début de sa carrière jusqu’à sa mort en 1992, Mitchell n’a cessé de créer des peintures abstraites, devenant ainsi l’une des plus grandes figures de ce courant. Sa réussite est en partie due au fait que depuis son enfance elle voue un amour profond pour la peinture, mais aussi pour l’art et la poésie.

Un grand amour pour l’art depuis l’enfance

Joan Mitchell est la fille de la poétesse Marion Strobel et du médecin James Herbert Mitchell, un médecin très célèbre. Dès son plus jeune âge, l’artiste montre un grand intérêt pour la peinture. Sa mère, une artiste accomplie, a suscité son intérêt pour la poésie tout au long de sa vie. Elle grandit dans une famille qui lui permet de faire épanouir sa passion. À l’adolescence, elle se passionne également pour le patinage artistique. En 1942, elle remporte même le championnat féminin du Midwest. Après avoir étudié pendant 2 ans au Smith College (1942-1944), Joan Mitchell est transférée à l’Art Institute de Chicago où elle y reçoit un Bachelor of Arts (1947) et un Master of Fine Arts (1950), pour étudier la peinture. Grâce à son Bachelor, elle obtient la bourse de voyage Edward L. Ryerson.

Différant la bourse, elle va s’installer à New York pour étudier à l’école de Hans Hofmann. C’est pendant ce séjour qu’elle a été initiée aux idées et aux œuvres de la New York School où l’expressionnisme abstrait domine. En 1948, elle décide de partir pour Paris grâce à la bourse de voyage. En 1949, elle épouse Barney Rosset (futur propriétaire de Grove Press). Au cours ses voyages à l’étranger, sa manière de peindre n’a cessé d’évoluer et l’influence de l’expressionnisme abstrait est évidente. Les paysages urbains cubistes et les personnages qu’elle peignait laissent peu à peu place à des œuvres plus abstraites, des paysages expressionnistes.

Une artiste accomplie

En automne 1949, Joan Mitchell retourne s’installer à New York où elle rencontre des peintres comme Willem de Kooning, Franz Kline, Grasse Hartigan, mais également des poètes comme Franck O’Hara et John Ashbery. Elle participe alors au célèbre Ninth Street Show de l’art expressionniste abstrait et intègre le club majoritairement masculin de la 8ème rue (The Club), fondé par les artistes de l’école de New York. Et grâce à son grand talent, Mitchell deviendra dans les années 1950 l’un des éléments essentiels de l’École de New York.

À partir de 1950, le travail de Joan Mitchell est exclusivement abstrait. Ses premières peintures à l’huile new-yorkaises témoignent de l’influence que Van Gogh, Kandinsky, ou encore Franz Kline avaient sur elle. En 1952, Mitchell divorce de Barney Rosset. Quelques années plus tard, elle entame une relation avec le peintre québécois Jean-Paul Riopelle. En 1955, elle passe alors de longues périodes en France, et en 1959, elle s’installe définitivement à Paris pour vivre avec son compagnon. En 1967, elle décide d’acheter des terres dans le village de Vétheuil, à environ 56 km au nord-ouest de Paris. Sa propriété offrait une vue magnifique sur la Seine et était située au-dessus d’une maison où vécu le peintre impressionniste Claude Monet. Les œuvres de Mitchell de cette période montrent son grand ravissement pour le paysage francilien.

L’empreinte d’un maitre

Le pinceau de Joan Mitchell avait des caractères particuliers : robuste et tumultueux. Elle peignait souvent de manière énergétique. Entre 1960 et 1970, l’artiste travaille avec des grappes ou des blocs de couleurs. De 1983 à 1984, elle crée la Grande Vallée, une suite de 21 peintures toutes inspirées du décès de sa sœur. Par la suite, Joan Mitchell créera des œuvres en s’inspirant de ses sentiments mémorisés et des paysages spécifiques à des moments précis. Ces toiles font fréquemment référence aux arbres, aux champs, aux fleurs et aux plans d’eau. Outre la peinture à l’huile, Mitchell a aussi réalisé des estampes et des pastels.

Joan Mitchell meurt en 1992 à Paris. Aujourd’hui, son travail continu d’inspirer de nombreux artistes. Tout au long de sa vie, son art n’a cessé d’évoluer allant au-delà du simple impressionnisme abstrait. Certains experts s’accordent à dire qu’il est inclassable. Dans les années 2000, les œuvres de Mitchell rencontrent un grand succès sur le marché de l’art. À l’heure actuelle, ses peintures se vendent à des prix très élevés dans les enchères.

Les œuvres de Joan Mitchell

Joan Mitchell, les plus belles expositions, rétrospectives et les plus beaux lieux de conservation d’une artiste incontournable de l’expressionnisme abstrait

Expositions 

  • 1951, exposition au « Ninth Street Show », New York, États-Unis
  • 1960, exposition à la Galerie Neufville, Paris, France
  • 1972, exposition « My Five Years in the Country », Everson Museum of Art, New York, États-Unis
  • 1974, exposition « Joan Mitchell », Whitney Museum of American Art, New York, États-Unis
  • 1982, exposition « Joan Mitchell–La Grande-Vallée », Musée d’Art Moderne, Paris, France.
  • 1989, exposition « The Paintings of Joan Mitchell : Thirty–Six Years of Natural Expressionism », San Francisco Museum of Modern Art, États-Unis. Exposition itinérante: La Jolla Museum of Contemporary Art, et Herbert F. Johnson Museum of Art, Cornell University, New York, États-Unis
  • 1992, exposition « Joan Mitchell Pastels », Whitney Museum of American Art, New York, États-Unis
  • 1994, exposition « Joan Mitchell : Les dernières années de 1983 à 1992 », Galerie Nationale du Jeu de Paume, Paris, France
  • 1994, exposition « Joan Mitchell : œuvres de 1951 à 1982 », Musée des Beaux-arts, Nantes, France
  • 2002, exposition au Whitney Museum of American Art, New York, États-Unis
  • 2003, exposition au Birmingham Museum of Art, États-Unis
  • 2003, exposition au Modern Art Museum of Fort Worth, États-Unis
  • 2009, exposition « Joan Micthell peintures », Musée des impressionnismes, Giverny, France
  • 2010, exposition « Joan Mitchell in New Orleans : Paintings », New Orleans Museum of Art, États-Unis
  • 2014, exposition « Joan Mitchell, Mémoires de paysage », Musée des Beaux-arts, Caen, France
  • 2017, exposition « Mitchell/Riopelle, un couple dans la démesure », Musée national des Beaux-arts du Québec, Canada. Exposition reprise en 2019 au Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture, Landerneau, France
  • 2018, exposition « Mitchell/Riopelle. Nothing in Moderation », Musée des Beaux-arts de l’Ontario, Toronto, Canada

Rétrospectives 

  • 2015-2016, rétrospective « Joan Mitchell Retrospective : Her Life and Paintings », Museum Ludwig, Cologne, Allemagne
  • 2021-2022, rétrospective au Musée d’Art de Baltimore et au Musée d’Art moderne de San Francisco, États-Unis

Musées 

  • The Art Institute, Chicago, États-Unis
  • Birmingham Museum of Art, États-Unis
  • Brooklyn Museum, New York, États-Unis
  • Cleveland Museum of Art, Cleveland, États-Unis
  • Fogg Museum, Cambridge, États-Unis
  • Paul Getty Trust, Los Angeles, États-Unis
  • The Metropolitan Museum of Art, New York, États-Unis
  • The Museum of Fine Arts, Houston, États-Unis
  • The Museum of Modern Art, New York, États-Unis
  • National Gallery of Art, Washington, États-Unis
  • Philadelphia Museum of Art, États-Unis
  • San Francisco Museum of Modern Art, États-Unis
  • Seattle Art Museum, Seattle, Washington, États-Unis
  • National Gallery of Australia, Canberra, Australie
  • National Gallery of Victoria, Melbourne, Australie
  • Fonds national d’Art contemporain, Puteaux, France
  • Fonds Régional d’Art Contemporain — Haute-Normandie, Sotteville-lès-Rouen, France
  • Fonds Régional d’Art Contemporain — Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, France
  • Lieu d’Art et Action Contemporaine de Dunkerque, France
  • Musée des Beaux-Arts de Caen, France
  • Musée des Beaux-Arts de Montréal, Canada
  • Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, France
  • Iwaki City Art Museum, Japon
  • Osaka City Art Museum of Modern Art, Japon

Fondations 

  • Fondation Joan Mitchell, New York, États-Unis
  • Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, France
  • Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, France
  • Fondation Louis Vuitton, Paris, France
  • Fondation de 11 Lijnen, Oudenburg, Belgique

Les principaux livres sur Joan Mitchell

  • KERNAN Nathan, Joan Mitchell Selected Paintings 1956 – 1992 The Presence of Absence, éd. Cheim & Reid, 2002
  • KERTESS Klaus, Joan Mitchell, éd. Harry N. Abrams, 1997, 204 p.
  • COLLECTIF, Riopelle Mitchell, éd. 5 continents eds., 2017, 210 p.
  • COLLLECTIF, Joan Mitchell : Retrospective : Her Life and Paintings, éd. Kunsthaus Bregenz, 2016, 180 p.
  • FLOHIC Catherine, Ninety Nø 10 Joan Mitchell, éd. Flohic Editions, 2002, 71 p.
  • LIVINGSTON Jane, Painting of Joan Mitchell, éd. California Press Whitney Museum, 2002, 240 p.
  • MITCHELL Joan, HUDSON Suzan, SILFKIN Robert, I carry my landscape around with me, éd. David Zwirner Books, 2020, 112 p.
  • PARMIGGIANI Alessandro, Joan Mitchell, la peinture des deux mondes, éd. Skira, 2009, 228p.

Biographie complète : Joan Mitchell entre expressionnisme abstrait et liberté totale de création

Yves Michaud disait que « Joan Mitchell ne peint ni les choses, ni elle-même, mais les sentiments qu’elle a des choses — des feelings. » De l’expressionnisme à l’abstraction la plus totale, le parcours artistique de Joan Mitchell est animé d’émotions et de sentiments retranscrits dans sa peinture. Retour sur le parcours d’une des plus grandes artistes de l’art contemporain du XXe siècle.

Le parcours scolaire remarquable d’une artiste en devenir

Joan Mitchell est née à Chicago, aux États-Unis le 12 février 1925. Elle est élevée, avec sa grande sœur, au sein d’une famille aimante. Sa mère, Marion Strobel Mitchell, publiait des poèmes lyriques et coéditait un magazine de poésie. C’est grâce au métier de sa mère que la jeune Joan Mitchell rencontre de nombreux écrivains tels que Dylan Thomas, ou encore Thornton Wilder, et s’intéresse très jeune à la poésie et à la littérature en général.

Son père, James Herbert Mitchell, était médecin et est devenu président de l’Association américaine de dermatologie. Il était avant tout un amateur d’Art aguerri, qui n’hésitait pas à transmettre sa passion à ses filles par l’apprentissage du dessin et de l’aquarelle et par la multiplication des visites de l’Institut d’Art de Chicago où étaient exposées des œuvres d’Édouard Manet, de Paul Cézanne ou encore d’Auguste Renoir.

Joan Mitchell suit un parcours scolaire classique à l’École Francis W. Parker, et y expose dès l’âge de 12 ans des peintures à la caséine. Plus tard, son professeur de peinture au lycée la familiarise avec le travail d’Oskar Kokoschka, peintre expressionniste qui marquera l’œuvre de Joan Mitchell. Sortie diplômée de son école en 1942, elle souhaite poursuivre ses études dans le monde de l’Art en s’inscrivant à l’Institut d’Art de Chicago, mais son père est réticent et souhaite qu’elle suive un parcours plus classique et conventionnel.

Cette déconvenue n’entame en rien sa passion pour l’Art. Douée, elle l’est tout autant dans les disciplines sportives et notamment le patinage artistique, qu’elle pratique à haut niveau depuis le lycée. Récompensée à la division junior féminine des championnats américains, son rêve de carrière est brisé par une blessure au genou.

Ses ambitions artistiques suivent leur cours. Elle passe ses vacances d’été, deux années de suite, en 1943 et en 1944 à Smith Ox-Bow dans le Michigan, au sein d’une colonie d’Art agréée par l’Institut d’Art de Chicago. Elle s’adonne à la peinture de plein air et expérimente la lithographie.

L’année suivante, elle réalise enfin son rêve et entre à l’École d’Art de Chicago directement en deuxième année. Diplômée, elle reçoit une bourse de voyage pour étudier à l’étranger, mais la guerre qui fait rage en Europe la force à reporter son voyage.

Son talent est récompensé lorsqu’elle reçoit en 1947, un prix pour sa lithographie intitulée « Tired children » à l’exposition « 51e exposition annuelle d’artistes de Chicago et des environs ». C’est la première récompense d’une longue série pour la jeune artiste.

Au printemps 1948, Joan Mitchell part pour Paris, avec Barney Rosset, l’un de ses anciens camarades rencontrés à l’École Francis W. Parker. Ils iront en Espagne et en Tchécoslovaquie. Ils s’installent dans un petit studio rue Galande à Paris, mais Joan Mitchell tombe malade à cause du froid de l’hiver parisien. Conseillée par un médecin, elle part avec son fiancé pour la Provence et le Lavandou où ils louent une villa. Elle y peint de nombreux paysages expressionnistes tendant parfois à l’abstraction.

L’hiver suivant, en 1949, Joan Mitchell épouse son amour d’enfance, Barney Rosset, en France, avant de retourner aux États-Unis. Là, ils s’installent dans une petite maison louée à Greenwich Village dans l’État de New York. Diplômée d’une maitrise en Beaux-arts à l’École d’Art de Chicago, elle s’adonne désormais à sa passion, dans un appartement loué à la hâte sur la 9e avenue à Chicago.

Une avant-garde parmi ses contemporains

Pleinement incluse dans l’avant-garde elle se fait de nombreux amis dans le milieu de l’art à New York. Comme les impressionnistes ou les postimpressionnistes avant eux, les jeunes artistes se regroupent dans un café, le « Cedar Tavern » afin de discuter des nouvelles tendances et expressions artistiques. De plus, elle participe à des débats artistiques et philosophiques au « Artists’ club » tous les mercredis et vendredis soirs.

Sa première exposition personnelle a lieu en octobre 1950, à la Galerie et École d’Art de Saint-Paul dans le Minnesota. Elle y dévoile trente de ses peintures, principalement réalisées lors de son voyage dans le Lavandou.

Le « Eighth Street Club » réunissait l’avant-garde de l’expressionnisme américain dont Joan Mitchell allait devenir une figure incontournable. En 1951 elle participe à l’une de leurs expositions parmi soixante-et-un autres artistes.

Malgré sa séparation avec Barney Rosset, elle participe à la création en 1951 de la maison d’édition Grove Press avec lui et poursuit en parallèle sa vocation d’artiste en exposant notamment à New York, lors d’une exposition personnelle, puis lors de plusieurs autres expositions, collectives et personnelles.

En 1952, elle fait la rencontre du poète Frank O’Hara, qui fut une source d’inspiration et de soutien pour l’artiste. Elle illustra notamment l’un de ses poèmes intitulé « To The Harbormaster » publié en 1957. Le poète lui fait connaitre d’autres figures importantes de la littérature américaine de l’époque comme John Ashbery et Joseph LeSueur.

En 1955, Joan Mitchell part pour Paris, et fréquente la scène du bar Montparnasse où elle rencontre d’autres artistes américains expatriés comme elle, notamment Shirley Jaffe, qui la présente à Jean-Paul Riopelle. Ce peintre, avec qui elle entretiendra une relation tumultueuse pendant 25 ans, est originaire de Montréal, et s’inscrit dans la mouvance abstraite française.

Poursuivant les expositions de ses œuvres inspirées de la poésie et de la littérature en général, Joan Mitchell vit entre New York et Paris. Sa première exposition française se tient en 1960 à la Galerie Neufville à Paris.

La France comme horizon créatif

En 1965, le père de Joan Mitchell décède, suivi de sa mère et de son ami Franck O’Hara l’année suivante. Avec l’argent hérité de sa mère, Joan Mitchell achète un domaine à Vétheuil, proche de la Seine, au sud-ouest de Paris, où elle passe tous ses week-ends entourée de ses chiens. Dans un premier temps, l’artiste poursuit son travail de création dans son atelier de la rue Frémicourt à Paris.

En 1968, Joan Mitchell s’installe de façon définitive dans son domaine de Vétheuil, qui lui permet toutes sortes de créations, loin des limites imposées par les dimensions de son précédent atelier parisien, l’artiste peut enfin pleinement s’exprimer sans contrainte.

À la fin des années 1960, elle réalise des séries de peintures animées de couleurs vives et notamment de jaune, dont l’une est intitulée, fort à propos « Tournesol ». Paradoxalement, ses toiles du début des années 1970 concernent des préoccupations sur la mort.

En 1972, Joan Mitchell participe à sa première grande exposition personnelle au Musée d’Art d’Everson, à New York. Elle y expose son travail décliné en plusieurs séries, toutes achevées en France entre 1966 et 1972. Cette exposition sera suivie d’une autre, également d’une grande importance, qui s’est tenue en 1974 au Whitney Museum of American Art.

Joan Mitchell, le renouvellement comme leitmotiv

Son art ne se limite pas seulement à la peinture. L’artiste, qui avant d’être peintre est créatrice, réalise au début des années 1970 une série de sept gravures de grandes dimensions, ainsi que de dessins au pastel basés sur les écrits de poètes comme James Schuyler, Pierre Schneider et Chris Larsen.

En 1975, Joan Mitchell débute son travail sur le « all-over painting » (sur toute la surface), qui se poursuivra jusqu’en 1984. Cette technique consiste à saturer toute la surface de la toile de peinture, et même au-delà des bords pour éliminer le problème de champs. Jackson Pollock, Lee Krasner et Willem de Kooning, l’ont également expérimenté.

Quatre ans plus tard, en 1979, Joan Mitchell se sépare de Jean-Paul Riopelle. Après cette déception amoureuse, elle réalise une peinture ironiquement intitulée « La vie en rose ».

Artiste d’avant-garde et figure importante de l’abstraction française et américaine, Joan Mitchell présente ses œuvres, déjà bien connues du grand public, lors d’une exposition au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, en 1982. C’est la première exposition consacrée à une femme américaine dans ce musée.

Tout comme sa mère, la sœur de Joan Mitchell, Sally Perry, décède des suites d’un cancer en 1982. L’artiste lui a rendu hommage dans différentes œuvres comme « Chez ma sœur », tableau peint l’année de sa mort. Elle est elle-même atteinte d’un cancer en 1984 et subit une série de traitements et d’opérations.

Suite à de nombreux séjours à l’hôpital, Joan Mitchell poursuit son travail de création et reçoit en 1991 le Grand Prix des Arts de la Ville de Paris pour ses peintures. L’année suivante, la première monographie en français sur l’artiste est écrite par Michel Waldberg.

L’artiste continuera de produire des œuvres jusqu’à ce qu’elle n’en soit plus capable physiquement. Elle travaille sur des projets de lithographies en couleur et à grande échelle, ainsi que de sur une série de gravures en couleur, jusqu’à son dernier souffle, emportée par un cancer des poumons, le 30 octobre 1992.

Expertise et Estimation des œuvres de Joan Mitchell

Certaines œuvres de Joan Mitchell sont très demandées sur le marché de l’art et peuvent se vendre à des prix importants. N’hésitez pas à contacter nos experts dans le cadre d’une expertise ou à consulter notre page dédiée à la cote des œuvres de Joan Mitchell afin d’établir une estimation de votre pièce.