Vendre une œuvre de Joan Mitchell, artiste incontournable de l’école de New-York

Publié le 6 octobre 2021

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Considérée aujourd’hui comme l’une des pionnières de la seconde génération de l’expressionnisme abstrait aux États-Unis, Joan Mitchell a, bien avant de connaître le succès, longtemps été dans l’ombre des plus grands comme Jackson Pollock et Willem de Kooning.

Forte d’une création artistique basée sur la transcription des émotions, les amateurs ne s’y trompent pas et l’ont élevée depuis quelques années au rang de ses pairs.

Joan Mitchell, une artiste aux inspirations multiples

L’œuvre de Joan Mitchell tire avant tout son inspiration dans la nature et les paysages qui l’entourent depuis son enfance, de New York à la campagne parisienne. Ses séries de toiles en témoignent, notamment la série des « Tournesols » inspirée notamment de Vincent Van Gogh.

Son inspiration lui vient également des gens qui l’entourent et de ses rencontres. Dès son plus jeune âge, sa mère, Marion Strobel Mitchell, lui ouvre les portes du monde de la création littéraire et de la poésie.

La carrière de Joan Mitchell est marquée par la rencontre de poètes tels que Franck O’Hara, qui inspire profondément son œuvre. Plus que de connaitre et apprécier la poésie, l’artiste réalise de nombreux tableaux illustrant des poèmes, comme « To the Harbormaster » de Franck O’Hara publié en 1957.

L’œuvre de Joan Mitchell ne serait pas telle que nous la connaissons si son père ne l’avait pas emmené à l’Institut d’Art de Chicago où elle admirait les peintres impressionnistes.

Plus proche de Paul Cézanne que de Monet confiera-t-elle, l’artiste adopte l’importance du mouvement et de la couleur chez ces maîtres. Comme dans l’œuvre de Paul Cézanne, le thème du devoir de vérité est central dans son œuvre. Elle tire de Paul Cézanne la logique des sensations colorées, articulant ainsi exactitude visuelle et sensations.

À l’instar des impressionnistes, elle utilise la couleur comme une force essentielle à la compréhension de l’œuvre. Elle se rapproche en cela des idées de Vincent Van Gogh et d’Henri Matisse.

Joan Mitchell s’inspire tout au long de sa carrière des gens qu’elle rencontre dans des clubs artistiques et littéraires. À la recherche d’un sentiment de vérité et d’expression juste, l’artiste se rapproche d’autres artistes contemporains comme Willem de Kooning et Franz Kline.

Lorsqu’elle est encore étudiante, Joan Mitchell se familiarise avec le travail d’artistes contemporains expressionnistes, comme Oskar Kokoschka qui marquera son œuvre et sa manière d’exprimer son art.

Meyer Schapiro écrit, en 1957, en parlant des artistes contemporains notamment expressionnistes « L’œuvre est, plus passionnément que jamais, occasion de spontanéité et de sentiment intense. ». Joan Mitchell se situe dans un devoir de vérité, en tant que peintre exemplaire de la seconde génération de l’expressionnisme abstrait.

Cependant l’art de Joan Mitchell, tout en se rattachant à des courants artistiques, n’y adhère pas totalement. La peinture de Joan Mitchell ne figure pas, elle ne symbolise rien, elle est l’expression de ses sentiments et de ses émotions, qui passent par des couleurs et des traits expressifs.

Proche de l’expressionnisme, elle s’en détache sur un point important, voire essentiel : l’artiste ne cherche pas exprimer sur la toile son inconscient ou son « elle » intérieur. Joan Mitchell peint les sentiments qui viennent des choses propres, mais pas les siens.

Les émotions l’inspirent. Les titres de ses œuvres identifient des expériences d’une vie parfois complexe. Dans sa série de peinture intitulée « La grande Vallée », le sujet est à la fois personnel, car cela lui rappelle des souvenirs d’enfance, mais aussi impersonnel, car ce souvenir peut être partagé par de nombreux enfants.

Comprendre pour mieux vendre les peintures de Joan Mitchell

La peinture à l’huile a toujours été le matériau de prédilection de l’artiste, qui a produit des centaines de toiles depuis ses débuts. Les couleurs chaudes et froides, aux multiples variations, qui animent la surface de la toile, se prêtent au jeu de l’abstraction et des émotions.

L’artiste utilisait différentes techniques dans la peinture afin de varier au maximum les effets et le rendu expressif de l’œuvre. Du pinceau au couteau, tous les outils lui permettaient d’exprimer avec talent un panel sans fin d’expressions et de sentiments.

Nombre de ses toiles se trouvent aujourd’hui dans les collections publiques des plus grands musées du monde comme le MoMA de New York, la Tate Gallery de Londres ou encore le Musée d’Art moderne de la ville de Paris. Ces collections, plus exceptionnelles les unes que les autres, laissent imaginer la cote de l’artiste.

Le prix de vente d’une toile de Joan Mitchell dépend de paramètres variés comme la date de création de l’œuvre (certaines périodes de création étant plus recherchées que d’autres), la provenance de l’œuvre, ou encore ses dimensions.

Les œuvres de ses débuts, ainsi que celles de la fin de sa carrière sont un peu moins cotées, et le prix de vente peut varier entre 50 000 et 90 000 euros, pour les œuvres de petites et moyennes dimensions.

Joan Mitchell a commencé à être connue dans les années 1960 et ce sont les œuvres produites durant cette période qui se vendent le mieux actuellement. C’est également le cas des œuvres très colorées des années 1980. Ces toiles peuvent espérer se vendre au minimum à 900 000 euros. Des records ont été récemment enregistrés, avec notamment la vente d’un triptyque intitulé « Hans » en 2019, qui a atteint la somme de plus de 9 millions d’euros.

La diversité des œuvres sur papier, expressions d’une artiste aux multiples talents

L’œuvre de Joan Mitchell s’illustre par d’autres supports comme le papier. L’artiste a réalisé de nombreux dessins qui se diffusent et se vendent aujourd’hui de façon beaucoup plus aisée que les peintures. En effet, ces œuvres sont produites en plus d’exemplaires et sont beaucoup plus accessibles d’un point de vue financier que les huiles sur toile de l’artiste.

Ces dessins révèlent des traits de couleur nerveux et francs, réalisés à partir d’aquarelle, de gouache, au fusain, au pastel, ou encore à partir de crayons de couleur. Ces œuvres sont la concrétisation d’émotions pures, retranscrites à la surface du papier par Joan Mitchell, comme nul autre n’en fut capable. Les sentiments passent entre des états de présence et d’absence, s’intensifient et s’atténuent dans des rythmes progressifs.

La couleur joue un rôle essentiel, aussi bien pour son œuvre peinte que pour son œuvre dessinée où rien n’est laissé au hasard. Par l’observation de ses dessins, il est aisé de comprendre le lien qui unissait Joan Mitchell et ses contemporains comme Jackson Pollock, Willem de Kooning et Franz Kline.

Dans les années 1970, Joan Mitchell développe sa création de pastel dans son atelier du quartier de Montparnasse à Paris. Ces créations sont très recherchées par les collectionneurs car elles révèlent une sensibilité nouvelle chez l’artiste.

Ces dessins, aquarelles et autres pastels se vendent aujourd’hui de quelques milliers d’euros à plus d’une centaine de milliers d’euros. Comme pour les peintures, la provenance, l’année de production ainsi que la dimension de l’œuvre sur papier sont des critères importants pour évaluer le prix d’une de ces œuvres.

Tout le panel de création de l’artiste, peu importe son support, comporte des spécificités propres qu’il est impératif d’identifier afin d’estimer au mieux le prix de vente d’une de ces œuvres. Notre équipe d’experts se tient à votre disposition afin de réaliser l’authentification de vos œuvres et d’estimer au mieux leur prix de vente.