Marie Laurencin est née en octobre 1883 à Paris et décédée en juin 1956 dans la même ville, à l’âge de 72 ans. Pour faire face à son échec scolaire, la jeune femme déjà passionnée par le dessin décide contre l’avis de sa mère de s’inscrire à l’École de Sèvres afin d’y apprendre la peinture sur porcelaine. En 1903, elle poursuit ses études à l’Académie Hubert où elle assiste à des cours de dessin, de peinture et de gravure. Ces années d’études permettent à Marie Laurencin d’être introduite dans plusieurs cercles et d’y côtoyer de nombreux artistes de l’avant-garde. Grâce à son style particulier et à sa notoriété grandissante, elle devient l’une des pionnières de plusieurs mouvements artistiques.
Une effusion d’influences
Lorsqu’elle débute sa carrière artistique, Marie Laurencin poursuit sa production de portraits et d’autoportraits commencée quelques années plus tôt. Néanmoins, ses différents échanges intellectuels avec certains maîtres de l’époque vont la pousser à faire évoluer sa peinture. Un temps inspiré par les fauvistes, la peintre finit par s’intéresser au cubisme et à reprendre les caractéristiques géométriques du mouvement. Marie Laurencin refuse pourtant que sa peinture soit limitée à ce seul courant. Pour cette raison, elle continue son travail de portraitiste en s’inspirant d’images oniriques et de couleurs douces propres aux peintres impressionnistes. Sa palette et son iconographie lui confèrent une certaine notoriété et en font une portraitiste hors pair.
Une production artistique très riche
Dans les années 30, Marie Laurencin est à l’apogée de sa carrière et décide de réunir ses deux thèmes favoris, les femmes et les animaux, dans des compositions mettant en avant un esprit de métamorphose. En 1931, l’artiste est d’ailleurs une des membres fondatrices de La Société des femmes artistes modernes. À cette époque, sa production artistique se diversifie et elle conçoit des costumes et des décors pour le théâtre. Son travail touche alors un très large public. Les années suivantes, Marie Laurencin connaît des épisodes dépressifs et bien qu’elle continue de peindre, elle ne connaîtra plus le même succès que dans les années 30.
Œuvres de Marie Laurencin
ESTAMPE-MULTIPLE
- La Créole, 39 x 31 cm, 1924
- Juliette, 31,5 x 24 cm, 1925
- Le Concert, La Vie de château pl.1, 23,1 x 18,2 cm, 1926
- Jeunes filles au balcon, 24 x 18 cm, 1928
- Alice in Wonderland by Carroll Lewis, 1930
- Les enfants du château, 29 x 32 cm, 1930
- Elvire, 38,1 x 28 cm, 1930
- Augusta, 1930
- Dinah, 39,5 x 28,5 cm, 1931
- Europe, 44 x 32 cm, 1932
- La fête de la danse, 34,2 x 43,5 cm, 1937
- Fillette à la rose, 1955
- Jeune fille aux trois ornements de perles, 40 x 29,8 cm, 1955
DESSIN-AQUARELLE
- La tasse de thé, 20 x 27 cm, 1904/05
- Femme et chat, 26 x 20,6 cm, 1908
- La sœur de Narcisse, 17 x 13 cm, 1908
- Portrait de femme, 21 x 28 cm, 1923
- Deux fillettes au cerceau, 28,5 x 22,5 cm, 1925
- Jeune fille à la colombe, 24,5 x 19,5 cm, 1933
- Tête de jeune fille, 31,1 x 23,2 cm, 1935
- Illustrations for la Dame aux Camélias, 1936
- Femme au chapeau, 44,5 x 31 cm, 1937
- Buste de jeune femme, 32,5 x 26 cm, 1937
- Maquette II/Variation sur maquette II, 47 x 104 cm, 1939
- Jeune fille, 28 x 22 cm, 1953
PEINTURE
- Les deux sœurs au violoncelle, 115,9 x 89 cm, 1913
- La liseuse, 91,5 x 72 cm, 1913
- Arlequin à la guitare, 65 x 55 cm, 1920/22
- Mère et enfant avec oiseaux, 73 x 60 cm, 1924
- Le baiser, 79 x 63 cm, 1927
- Créoles II, 81 x 60 cm, 1929
- Jeunes femmes à la guitare et aux flûtes, 81,3 x 101 cm, 1935
- Danseuse, 53,3 x 64 cm, 1937
- Portrait de Madame D., 100 x 73 cm, 1938
- Arlequine, 60 x 50 cm, 1940
- Trois femmes, 61 x 49,8 cm, 1943
- Le concert, 73 x 60 cm, 1949
- Le bel été, 82 x 101 cm, 1953/54
Marie Laurencin, une artiste appréciée
EXPOSITIONS
- Portrait de Madame Fernande X et Jeunes Filles, Salon des indépendants
- Les cubistes, Galerie Dalmau, Barcelone, 1912
- Exposition d’Art moderne, Amsterdam, 1912
- Le Bel élégant, Salon des indépendants, Paris, 1913
- Flower paintings by Marie Laurencin, Mayor Gallery, Londres, 1934
- Trente portraits d’amis, Librairie Paul Morihien, Paris, 1949
- Exposition Marie Laurencin, Ministère des Affaires étrangères du Japon, Isetan, Tokyo, 1978
- Six femmes peintres, Asahi Shimbun, 1983
- Cent œuvres des collections du Musée Marie Laurencin au Japon, Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 1993
- Marie Laurencin : a retrospective, Tokyo Metropolitan Art Musem, Kyoto News, Tokyo
- Marie Laurencin, Musée Marmottan Monet, Paris, 2013
MUSÉES
- Musée de l’Orangerie
- Musée Marmottan Monet, Paris
FONDATIONS
- Fondation Foujita
- Fondation du Musée Marie Laurencin, Japon
- Fondation Pierre Gianadda
Principales publications sur Marie Laurencin
- Henri-Pierre Roché, Marie Laurencin — Portrait plaisant, Les Cahiers d’aujourd’hui, dir. G. Besson, n° 10, p. 215-218, mars 1922
- Denise Bourdet, Pris sur le vif, Plon, 1957
- Charlotte Gere, trad. de l’anglais par Anita Ogier, Marie Laurencin, Flammarion, 1977
- Daniel Marchesseau, Marie Laurencin, Hazan, 1981
- Flora Groult, Marie Laurencin, Mercure de France, 1987
- José Pierre, Marie Laurencin, France Loisirs, 1988
- Bertrand Meyer-Stabley, Marie Laurencin, Pygmalion, 2011
- Claude Loude, Je suis… Marie Laurencin, muse inspiratrice et créatrice inspirée, Collection «Je suis…», Jacques André, 2014
- François Cloarec, J’ai un tel désir, coll. «La Bleue», Stock, 2018
Expertise et Estimation des œuvres de Marie Laurencin
Certaines œuvres de Marie Laurencin sont très demandées sur le marché de l’art et peuvent se vendre à des prix importants. N’hésitez pas à contacter nos experts dans le cadre d’une expertise ou à consulter notre page dédiée à la cote des œuvres de Marie Laurencin afin d’établir une estimation de votre pièce.