Yves Klein est né en avril 1928 à Nice et décédé en juin 1962 à Paris à l’âge de 34 ans. Ayant grandi dans une famille de peintres et de musiciens, le jeune homme est rapidement initié à l’art, mais préfère s’orienter vers une carrière de judoka. Il se rend alors au Japon où il devient expert en judo et enseigne ensuite cette activité en Espagne puis en France. Malgré ce premier choix, la peinture ne quitte jamais le quotidien d’Yves Klein et en 1954, il décide finalement de devenir définitivement artiste. À cette période, il multiplie les séjours à l’étranger où il se familiarise avec d’autres écoles et s’initie à des pratiques qu’il ignorait jusqu’alors. Yves Klein entame ainsi ce qu’il nommera plus tard son « Aventure monochrome ».
Le choix de la peinture monochrome
Yves Klein est un artiste surtout connu pour ses peintures monochromes de bleu. Inspiré dès sa plus tendre enfance par le ciel bleu de Nice, il s’adonne à la représentation de l’infini en affranchissant la couleur de toute contrainte de ligne. Le peintre se lance ainsi dans une quête de l’immatériel au cours de laquelle il utilise des techniques peu répandues comme l’anthropométrie ou encore la technique des pinceaux vivants. Dans le même temps, Yves Klein adopte un bleu outremer qu’il nomme International Klein Blue (IKB) et qu’il utilise dans une très grande partie de ses compositions. L’artiste délaisse ainsi la figuration au profit de l’expression de sa sensibilité.
Une œuvre également sculpturale
Si sa carrière de peintre est celle qui l’a rendue le plus célèbre, Yves Klein a également produit une œuvre sculpturale assez importante. Avant d’avoir recours à la peinture au rouleau, l’artiste, fasciné par la capacité d’absorption des éponges naturelles, les utilisait pour peindre. Il a d’ailleurs fini par les utiliser comme une matière première. Il crée ainsi des Reliefs éponges et des Sculptures éponges qu’il imprègne entièrement de sa peinture IKB. Yves Klein réalise même des portraits sur ces créations monochromes. D’ailleurs, le bleu n’est pas la seule couleur qu’il utilise dans ses œuvres : le rose et l’or sont également des couleurs que l’on retrouve en monochrome chez lui puisqu’il considère que ces trois couleurs forment une seule et même « trilogie chromatique ».
Œuvres d’Yves Klein
SCULPTURE-VOLUME
- Accord Bleu (RE 52), 52 x 136,5 x 7,6 cm, 1958
- Accord Bleu (Sponge Relief), 51,8 x 136,5 x 7,5 cm, 1958
- Sculpture éponge bleue (SE 284), 63,5 cm, 1959
- Sculpture éponge rose (SE 207), 1959
- SE 262, 39 x 32 x 15 cm, 1960/61
- Anthropométrie, sans titre (ANT 135), 64,8 x 115 cm, 1961
- Monochrome blanc, 41 x 70 cm, 1961
- SE 181, 53 x 33 x 27,5 cm, 1961
- Portrait relief de Claude Pascal (PR3), 176 x 94 x 31 cm, 1962
- Portrait relief d’Arman (PR1), 178 x 94 x 33 cm, 1962
- Portrait relief de Martial Raysse (PR2), 176 x 94 cm, 1962
PEINTURE
- IKB 319, 55,6 x 78 cm, 1857
- RE 1, 200 x 165 cm, 1958
- Le Rose du Bleu (RE 22), 199 x 153 x 16 cm, 1960
- Archisponge (RE 11), 200 X 165 cm, 1960
- Barbara (ANT 113), 200 x 145 cm, 1960
- IKB 1, 144 x 144 cm, 1960
- RE 3, 79 x 60 cm, 1960
- Anthropométrie Le Buffle (ANT 93), 178 x 280,4 cm, 1960/61
- Relief éponge or (RE 47 II), 45,5 x 80 x 7,5 cm, 1961
- MG9, 146 x 114 cm, 1962
- FC1 (Feu Couleur 1), 141 x 299,5 x 3 cm, 1962
- Anthropométrie (ANT 5), 118 x 78 cm, 1962
MOBILIER
- Table d’or, 38,1 x 125,7 x 101,5 cm, 1961
- Table IKB, 35,8 x 125 x 99,7 cm, 1961
- Table basse, 36 x 125 x 100 cm, 1961
- Table bleue TM, 37 x 125 x 100 cm, 1961
- Table bleue, 38 x 124,5 x 100 cm, 1963
- Table rose, 36 x 125 x 100 cm, 1963
- Table basse bleue, 39 x 125,3 x 100,3 cm, 1963
Des œuvres exposées partout dans le monde
EXPOSITIONS
- Yves, Peintures, Club des solitaires, Paris, 1955
- Yves, propositions monochromes, Galerie Colette Allendy, Paris, 1956
- Propositions Monochromes, Galerie Schmela, 1957
- Monochrome Propositions of Yves Klein, Gallery One, Londres, 1957
- Bas-reliefs dans une forêt d’éponges, Galerie Iris Clert, Paris, 1959
- Yves Klein le Monochrome, Dwan Gallery, Los Angeles, 1961
- Retrospective Yves Klein, Tokyo Gallery, Tokyo, 1962
- Declaring Space: Lucio Fontana, Yves Klein, Barnett Newman, Mark Rothko, Modern Art Museum, Fort Worth, 2007-2008
- Yves Klein, Tate Liverpool, Liverpool, 2016-2017
- Yves Klein, Museo Universitario de Arte Contemporáneo, Mexico, 2017-2018
- Yves Klein, Des Cris Bleus…, Musée Soulages, Rodez, 2019
- Le ciel comme atelier. Yves Klein et ses contemporains, Centre Pompidou Metz, Metz, 2020-2021
MUSÉES
- Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Nice
- Musée Soulages, Rodez
- Centre Pompidou, Paris
- Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
FONDATIONS
- Fondation Louis Vuitton, Paris
Principaux écrits sur Yves Klein
- Yves Klein, Yves Peintures, Éditions Dilecta, 1954, rééd. 2006
- Pierre Restany, Yves Klein le monochrome, Librairie Hachette, 1974
- Catherine Millet, Yves Klein, Éditions Art Press Flammarion, 1983
- Pierre Restany, Yves Klein : le feu au cœur du vide, Éditions de La Différence, 1990
- Sidra Stich, Yves Klein, Cantz Verlag, Éditions Stuttgart, 1995
- Jean-Paul Ledeur, Yves Klein, catalogue raisonné des éditions et des sculptures, Éditions Guy Pieters, Knokke-le-Zoute, 2000
- Annette Kahn, Yves Klein, Éditions Adam Biro, 2000
- André Bonet, Yves Klein. Le peintre de l’infini, Éditions du Rocher, 2006
- Alain Jouffroy, Manifeste pour Yves Klein, Éditions Virgile, 2006
- Klaus Ottmann, Yves Klein, Éditions Polígrafa, 2010
- Hanna Weitemeier, Yves Klein, Éditions Taschen, 2016
- Robert Fleck, Yves Klein – L’aventure Allemande, Éditions Manuella, 2018
Expertise et Estimation des œuvres d’Yves Klein
Certaines œuvres d’Yves Klein sont très demandées sur le marché de l’art et peuvent se vendre à des prix importants. N’hésitez pas à contacter nos experts dans le cadre d’une expertise ou à consulter notre page dédiée à la cote des œuvres d’Yves Klein afin d’établir une estimation de votre pièce. N’hésitez pas à également consulter notre page dédiée aux prix de vente des œuvres d’Yves Klein pour en savoir plus sur sa cote.