Eileen Gray est née en août 1878 au Royaume-Uni et décédée en octobre 1976 en France à l’âge de 98 ans. La jeune femme s’intéresse à l’art de manière assez tardive puisque ce n’est qu’en 1898 qu’elle se lance dans la peinture et intègre plus tard la Slade School of Fine Art, l’Académie Colarossi puis l’Académie Julian. Fascinée par la laque, Eileen Gray complète son enseignement par une formation en ébénisterie et en laquage avant d’ouvrir sa propre galerie Jean Désert en 1922. À l’époque, elle est une artiste très appréciée et elle devient d’ailleurs une des principales figures des nouvelles théories révolutionnaires du design et de la construction.
Une grande maîtrise de la technique de laquage
À partir de 1907, Eileen Gray s’installe à Paris où elle découvre la technique de laquage. Intriguée, elle décide d’étudier cette pratique sous la direction de l’artisan japonais Seizo Sugawara. Au fil du temps, la jeune femme acquiert de solides bases et s’approprie même la technique. En effet, après s’être intéressée à la technique élégante et minimaliste de la laque rouge, elle décide de fusionner cette technique de l’artisanat japonais traditionnel avec les principes géométriques d’un mouvement abstrait néerlandais. Cette combinaison audacieuse donne naissance à des pièces épurées et abstraites avec quelques détails figuratifs comme des personnes ou des animaux. Le travail d’Eileen Gray a rapidement attiré l’attention de l’avant-garde.
L’architecture, une deuxième contribution importante
Entre 1920 et 1930, Eileen Gray dédie une grande partie de sa carrière au design et à la réalisation de meuble, car à l’époque, l’architecture n’est pour elle qu’une distraction. À partir des années 40, l’artiste se consacre davantage à cette pratique. Sans aucune formation en architecture, elle conçoit deux maisons dont la plus connue est une villa en bord de mer à Roquebrune-Cap-Martin en France : E-1027. Se démarquant des codes de design et d’architecture de l’époque, Eileen Gray propose des intérieurs qui allient murs fixes et mobiles et abritent des meubles ajustés ou inclinés. Les différentes constructions réalisées par Gray ont durablement marqué l’histoire du design moderne.
Œuvres de Eileen Gray
MOBILIER
- Fauteuil Sirène, 87,5 x 62 x 51 cm, 1913
- Enfilade, 93 x 225 x 50,8 cm, 1915/17
- Table console, 72,5 x 189,7 x 65 cm, 1917/18
- Fauteuils aux dragons, 61 x 91 x 67 cm, 1917/19
- Bibliothèque, 84,7 x 320 x 34,5 cm, 1918/20
- Console, 65 x 154,5 x 41,5 cm, 1920
- Paravent à six feuilles, 1993 x 257 x 1,5 cm, 1921/23
- Blocs de canapé, 52,3 x 88,7 x 40 cm, 1923
- Paravent Briques, 212 x 160 cm, 1923
- Lit Persan, 69,5 x 207 x 101 cm, 1924
- Fauteuil Bibendum, 63 x 88 x 76 cm, 1926/29
- Table d’appoint, pour E-1027, 62 x 50 cm, 1926/29
- Fauteuil Transat, 74,3 x 54,6 x 88,2 cm, 1927/30
- Tête de lit et bibliothèque murale, 1930
LUMINAIRE
- Lampe de table, 44,5 cm, 1920
- Suspension lampion, 32 cm, 1922
- Lampe de sol, 186,8 cm, 43,2 cm, 1923
- Lampadaire sculpture, 157 cm, 1922/24
- Lampe d’ambiance, piètement à deux montants asymétriques, 53,5 cm, 1922/25
- Suspension Satellite, 135 cm, 1925
- Tube light, 104 cm, 1927
- Suspension Aéroplane, 20 cm, 1930
- Lampe de bureau, 44 cm, 1930
- Lampe de bureau Jumo, 41 cm, 1934
- Lampe de table, 40,5 cm, 1935
- Lampe de table Stream Line, 37 x 44 x 30 cm, 1950
OBJET
- Boîte, 10,5 x 10 cm, 1910
- Vase, 31 x 49 cm, 1920
- Assiette, 16 cm, 1920
- Serre-livres, 10,5 x 16 cm, 1920
- Miroir Satellite 90 x 73 cm, 1927
- Miroir Castellar, 63 x 56 cm, 1927
Eileen Gray, une artiste connue
EXPOSITIONS
- Eileen Gray, MoMA, New York, 1980
- Eileen Gray, Centre Pompidou, Paris, 2013
- Eileen Gray, Galerie Jacques Devos, Paris, 2014
- Eileen Gray : Perpetual Movement, Bard Graduate Center Gallery, 2020
- Eileen Gray, National Museum of Ireland, MoMA, New York, 2020
- Making and Momentum In Conversation with Eileen Gray, National Museum of Dublin, 2021
- Eileen Gray, Institut basque d’architecture, Saint-Sébastien, 2021
- Eileen Gray : E.1027, Total Work of Art, Museum Nacional de Arte Contemporânea do Chiado, Portugal, 2021-2022
MUSÉES
- Centre Pompidou, Paris
- Musée des Arts Décoratifs, Paris
Les principales publications sur Eileen Gray
- Le Salon de la Société des Artistes décorateurs, Art et Décoration, 1913, p.91
- An Artist in Lacquer, Vogue, 1917, p.29
- L’Art urbain et le mobilier au Son d’Automne, Art et Décoration, 1923, p.78
- Jean Badovici, Eileen Gray. Meubles en intérieurs, vol.6, n° 6, 1924
- Un temple pour l’art moderne, l’appartement de M.J.D., Femina, Paris, janvier 1925
- Une installation de Claude Lévy, Art et Décoration, Paris, 1931, p. 83-86
- Brigitte Loye, Eileen Gray 1879-1976, éditions Connivences, 1984, (préface de Michel Raynaud, La beauté du geste)
- Eileen Gray, Jean Badovici, De l’éclectisme au doute, éditions Altamira, 1994
- Carolina Constant (trad. de l’anglais), Eileen Gray, Londres/Paris, Phaidon, 2003
- Brenda Martin et Penny Sparke, Women’s places : architecture and design 180-1960, 2003, 178 p.
- Peter Adam, Eileen Gray : Sa vie, son œuvre, éditions de La Différence, 2012
Expertise et Estimation des œuvres d’Eileen Gray
Certaines œuvres d’Eileen Gray sont très demandées sur le marché de l’art et peuvent se vendre à des prix importants. N’hésitez pas à contacter nos experts dans le cadre d’une expertise ou à consulter notre page dédiée à la cote des œuvres d’Eileen Gray afin d’établir une estimation de votre pièce. N’hésitez pas à également consulter notre page dédiée aux prix de vente des œuvres d’Eileen Gray pour en savoir plus sur sa cote.