Vendre un mobilier Charlotte Perriand

Publié le 1 octobre 2021

thumb-blog

Charlotte Perriand, les paradoxes d’une cote contre nature?

Les inspirations de Charlotte Perriand

Charlotte Perriand s’inspirait de nombreux éléments du quotidien pour créer et matérialiser la modernité. Elle raconte qu’à l’instar de Marcel Duchamp, tout un chacun peut se révéler créateur. Elle a toujours affirmé : « il faut avoir l’œil en éventail », c’est-à-dire être attentif au monde qui nous entoure et comprendre que tout peut être cueilli comme source d’inspiration.

Lors de ses séjours sur la côte Normande avec Pierre Jeanneret, Charlotte Perriand rapportait des galets, dont les formes épurées ont pu lui inspirer, entre autres, son bureau «Boomerang ». Elle prenait des photos, notamment dans les casses automobiles où elle se rendait, intriguée, bien avant César, par les amas de tôles compressées.

Si Charlotte Perriand s’inspire des objets et des matériaux, elle est aussi influencée par les gens qui l’entourent. Elle partage avec Fernand Léger la passion des manifestations populaires, des bals et autres foires, ainsi que des « couleurs qui claquaient » lors de ces évènements.

Son inspiration lui vient également et surtout de son voyage en Asie, notamment au Japon en 1940. De ces cinq années passées là-bas, la designer retient l’importance de l’artisanat et du fonctionnalisme omniprésent dans les habitats traditionnels japonais. Mais aussi les techniques anciennes de fabrication du mobilier et l’usage de matériaux divers comme le bambou, ou encore la paille. Charlotte Perriand aura pris de nombreuses photographies des paysages, et des personnes qu’elle a côtoyées sur place, mais également des clichés de lieux consacrés comme la villa Katsura.

Charlotte Perriand et Le Corbusier

Charlotte Perriand fait la rencontre de Le Corbusier, architecte à la réputation déjà bien établie, en 1927. Après avoir congédié la jeune créatrice, l’architecte se rend finalement au Salon d’Automne où elle expose un « Bar sous le toit ». La créativité et la modernité qui se dégage de ce projet ne peuvent que séduire l’esprit novateur de Le Corbusier.

Charlotte Perriand commence alors à travailler pour l’architecte au sein de son atelier, qu’il partage avec son cousin, Pierre Jeanneret. Là, elle adopte les conceptions d’habitation fonctionnelle et de « Machine à habiter » prônées par son ainé, et les mettra en application dans cette période d’entre-deux-guerres, propice à l’innovation.

De nombreux projets nationaux et internationaux vont lier les deux collaborateurs. À partir des années 1930, Le Corbusier lui voue une confiance aveugle, et lui confie les rênes de plusieurs chantiers d’importance, comme en Russie ou encore pour la Cité Radieuse à Marseille.

Il existe plusieurs meubles dont la paternité, précédemment attribuée à Le Corbusier, a finalement été rendue à Charlotte Perriand. Notamment la chaise basculante, rebaptisée LC4, conçue par Charlotte Perriand en 1927. À l’époque, elle entrait tout juste dans l’atelier de Le Corbusier qui lui avait donné pour mission de créer une chaise confortable, en lui donnant une simple photographie d’un rocking-chair en rotin. Le génie inventif de Charlotte Perriand fit le reste. La paternité lui fut également reconnue pour sa fameuse bibliothèque de la Maison du Brésil, et est aujourd’hui l’un de ses best-sellers.

Souvent considérée comme une exécutante, ce n’est qu’en 1935 que Charlotte Perriand sera reconnue comme une collaboratrice à part entière de l’atelier de Le Corbusier.

La collaboration se terminera dix ans après ses débuts, en 1937, lorsque Charlotte Perriand décide de voler de ses propres ailes, portée par un succès certain. Elle liera d’autres liens professionnels notamment avec Pierre Jeanneret et les ateliers Jean Prouvé.

Cote et prix des meubles de Charlotte Perriand

Un paradoxe s’inscrit entre les créations de Charlotte Perriand qu’elle souhaitait accessibles et sa cote sur le marché de l’art depuis le début du XXIe siècle.

Charlotte Perriand a défendu l’esprit moderne d’accessibilité d’un mobilier fonctionnel au plus grand nombre. Engagé pour un art social, elle faisait éditer et fabriquer des meubles de façon semi-industrielle, à des prix accessibles afin de répondre à la détresse d’après-guerre. Elle expose « la misère de Paris » dans des expositions de photomontages. La designer crée en 1936 au salon des arts ménagers un séjour à budget populaire, avec des prix accessibles à tous, sans sacrifier pour autant la qualité des matériaux.

Elle adhère très tôt à l’idée des logements sociaux et de l’habitation minimale pensée par Le Corbusier et signe la « charte d’Athènes » qui œuvre pour une « exigence matérielle, spirituelle et sentimentale de la vie présente ». Engagée politiquement et socialement, elle est également membre de la société des écrivains révolutionnaires avec André Gide, Paul Eluard et André Malraux. Proche des idées communistes, Charlotte Perriand adhère au PCF avant de s’en retirer en 1939, après s’être rendue sur un chantier en Russie.

Aujourd’hui, les pièces de mobilier de Charlotte Perriand s’arrachent auprès des collectionneurs avertis. Ils ne sont qu’un nombre restreint à pouvoir se permettre de les collectionner étant donné leur prix.

Le prix et la cote des œuvres de l’artiste dépendent de leur rareté. Certaines pièces produites en petit nombre sont chères comme certains « Bureaux en forme » qui peuvent être vendus pour plusieurs centaines de milliers d’euros. Alors que les pièces de Charlotte Perriand sont désormais inabordables, elles furent un temps, accessibles à tous.

Vendre du mobilier Charlotte Perriand

Mettre en vente du mobilier de Charlotte Perriand nécessite préalablement une expertise afin de déterminer, le cas échéant par un certificat d’authenticité, la preuve de leur provenance. De l’authenticité et de la provenance dépend le prix de vente d’une œuvre.

Certaines pièces de mobilier voient leurs valeurs doubler par la provenance exceptionnelle d’un meuble authentique de Charlotte Perriand. Par exemple, le mobilier réalisé par la designer pour les Arcs 1600 et 1800, dit mobilier des « Alpes » sont des pièces rares sur le marché, et donc très recherchées par les collectionneurs. Un ensemble de salle à manger simple, comprenant une table et 6 chaises, édité par la galerie Sentou, peut espérer se vendre plus de 20 000 euros.

Charlotte Perriand a imaginé et réalisé toutes sortes de meubles pour aménager de manière fonctionnelle un habitat. Des étagères, aux enfilades, en passant par les bibliothèques et les chaises longues, la créatrice n’a rien laissé au hasard, mettant toujours l’humain au centre de tout et l’objet à son service.

Si les luminaires signés Charlotte Perriand sont encore accessibles, se négociant pour quelques centaines d’euros, mais pouvant atteindre une dizaine de milliers d’euros, le mobilier a dépassé depuis plus d’une vingtaine d’années les montants à six chiffres pour les pièces les plus exceptionnelles.

Pour ses pièces phares comme la « Bibliothèque Tunisie», sa chaise inclinable ou encore ses bureaux de formes libres, les prix s’envolent. Actuellement, un bureau de forme libre s’estime plus d’un demi-million d’euros.

La vente privée, une solution efficace pour vendre au meilleur prix 

La mise en vente de vos pièces de mobilier réalisées par Charlotte Perriand peut se faire par le biais d’une maison de vente aux enchères, mais des frais et des délais de paiement sont alors à prévoir pour chacun de vos biens mis en vente.

La vente privée est la solution la plus simple et la plus efficace pour vendre au plus vite et au meilleur prix vos meubles signés Charlotte Perriand.

Nos experts se déplacent gratuitement et dans toute la France afin de déterminer l’authenticité de vos biens et de vous proposer un prix de vente en parfaite adéquation avec le marché de l’art actuel. La transparence et la communication sont des qualités que nous appliquons au quotidien afin de satisfaire au mieux les vendeurs. Pour plus d’informations sur l’expertise et la vente de vos biens, merci de contacter nos services.