Signatures & Marques d’Emile Gallé

Vous possédez une œuvre d’Emile Gallé ou des Etablissements Gallé et vous cherchez à en connaître la valeur ? Vous trouverez dans cet article un aperçu des signatures et des marques apposées sur ces verreries, chacune classée par date. Vous distinguerez également la valeur des autres créations du maître dans notre page dédiée à la cote des verreries d’Emile Gallé.

La calligraphie des signatures présente de nombreuses variations inspirées par différentes sources (hiéroglyphes, idéogrammes chinois, caractères cunéiformes, japonais, arabes, grecs, latins, monogrammes et chiffres).

L’étude des signatures et des marques permet de dater les vases et les lampes d’Emile Gallé ou des Etablissements Gallé avec précision. 

Emile Gallé ne signait jamais lui-même ses œuvres. Cette tâche était accomplie par les décorateurs et les graveurs. Néanmoins il attachait une extrême attention à l’identification de ses œuvres et, certaines fois, il dessinait lui-même les modèles de signatures. 

Le terme de signature peut néanmoins être utilisé pour toute œuvre de son vivant. Après son décès, on utilise le terme de marque.

Les signatures

Signatures Gallé d’avant 1870

La signature “Gallé à Nancy” ou “Gallé Nancy” est réalisée à l’émail blanc ou brun et peinte sous le socle des pièces. Cette signature est celle de Charles Gallé, responsable de la Maison Gallé-Reinemer.

Signatures Gallé de 1871 à 1876

La signature des œuvres est similaire à la période précédente mais comporte parfois en plus la mention “d’après Callot”.

Signatures Gallé de 1877 à 1884

Emile Gallé prend la direction de l’entreprise fondée par son père. Il ajoute aux signatures son prénom ou son initiale devant son patronyme.

La signature est appliquée à l’encre sous la pièce. La mention “déposé” ou “modèle déposé” ou encore “décor déposé” accompagne régulièrement la signature.

Ses initiales sont parfois ajoutées en majuscules, parfois avec la croix de Lorraine, parfois avec des termes latins (fecit, inventit, delineit, etc).

Signatures Gallé de 1885 à 1889

Les signatures sont semblables à la période précédente, cependant quelques-unes sont accompagnées de dessins, surtout durant l’année 1889 à l’occasion de l’Exposition universelle.

Signatures Gallé de 1890 à 1894

La signature est souvent accompagnée de dessins gravés rappelant le décor de l’œuvre. La calligraphie est la plupart du temps fantaisiste.

À partir de 1892, les signatures portent souvent une mention de série.

Certaines pièces citent sous différentes formes la cristallerie de Nancy (parfois sans l’apposition du nom ou des initiales d’Emile Gallé).

Signatures Gallé de 1894 à 1904

La renommée d’Emile Gallé est en plein essor, celui-ci n’inscrit plus tellement son prénom sur ses œuvres et signe le plus souvent “Gallé”.

En outre, sa signature est désormais inscrite sur la pièce et non plus cachée dessous.

Certaines mentionnent le fait qu’elles aient été présentées à l’Exposition universelle de 1900, d’autres sont dédicacées.

Les marques

Marques Gallé de 1904 à 1914

À la mort d’Emile Gallé, sa femme, Henriette, choisit l’une des signatures utilisées par son mari et décide de l’appliquer sur chaque pièce. Il s’agit du patronyme “Gallé” souligné (accompagné d’un dessin d’étoile jusqu’en 1906).

Marques Gallé de 1918 à 1936

Après la mort d’Henriette Gallé, son gendre Paul Perdrizet prend la direction de l’entreprise.

La marque inscrite sur les œuvres est toujours horizontale et gravée de façon apparente. Le patronyme Gallé est là aussi souligné.

Bon à savoir : aux environs de 1925, certaines marques représentent le patronyme “Gallé” avec 2 “L” majuscules, verticalement ou horizontalement.

Les rééditions

Gallé a réédité certaines des œuvres produites à Meisenthal au sein de sa cristallerie.

Les pièces rééditées en 1900 portent toutes la mention et la date de réédition, mais de nombreuses autres, soufflées à Meisenthal avant 1894 et rééditées à Nancy entre 1894 et 1904, ne portent aucune mention de ce type. Gallé a toujours signé les rééditions de Nancy avec des signatures inédites.

Les fausse marques – Gallé Tip

De nombreux faux Gallé industriels (gravés à l’acide ou à décors moulés puis gravés à l’acide) provenant d’Extrême-Orient ont été découverts aux Etats-Unis en 1996. La fausse marque est principalement celle utilisée après 1918.

De même, dans les années 1980 et durant plus d’une dizaine d’années, des verriers roumains de Burzau et Bistriza alimentent sur le marché européen et japonais de faux Gallé industriels, gravés à l’acide ou à décors moulés repris à l’acide. Ces vases portent une marque “Tip Gallé. Sur certaines pièces la mention “Tip” a été effacée par la suite pour ne laisser que la marque “Gallé”. La calligraphie est l’une de celles de la période 1906-1914 ou de la période 1919-1936.

D’autres faussaires semblent aussi exister en France avec des imitations de pièces produites entre 1919 et 1931.

Comment faire estimer ou vendre une œuvre signée ou marquée Gallé ?

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