Comment vendre un Zao Wou-Ki au meilleur prix ?

Publié le 15 octobre 2021

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Les inspirations d’un artiste entre deux rives

Les créations de Zao Wou-Ki sont issues d’une double influence entre les traditions chinoises et l’histoire de l’art européen. Lors de ses études à l’école des Beaux-arts de Hang-Tcheou, en Chine, il apprend non seulement les techniques traditionnelles chinoises et découvre également les peintures d’Europe occidentale, grâce à certains de ses professeurs ayant étudié les peintres classiques à l’école des Beaux-arts de Paris.

Descendant d’une grande dynastie, la dynastie Song (Xè-XIIIè ap. J.-C.), Zao Wou-Ki grandit dans la tradition chinoise pure. Ses inspirations artistiques se forment très jeune. Admirant les peintures de paysages de Mi Fu, il rejette peu à peu les œuvres de Chao Meng-Fu, connu pour ses peintures sur papier et sur soie représentant des chevaux.

En 1975, Zao Wou-Ki a œuvré à l’ouverture d’une exposition de peintures de paysages chinois, à la Biennale de Paris au Palais Galliera. Il souhaitait par cette exposition faire connaître aux français et, a fortiori, aux occidentaux, les leçons à tirer de l’art chinois traditionnel.

L’inspiration de Zao Wou-Ki lui vient aussi de ses voyages. Attiré et curieux du monde qui l’entoure, il admire les peintures de la Renaissance en Italie, les modernes comme Paul Cézanne, Matisse et Pablo Picasso en France, ou encore les œuvres de Paul Klee en Suisse.

Lorsqu’il était étudiant à l’école des Beaux-arts en Chine, l’enseignement des classiques français tels que Puvis de Chavannes ou Meissonnier ne satisfaisait pas sa soif de modernité. C’est pourquoi il décida de se confronter à la réalité de la création en voyageant. Chacun de ses périples fit grandir l’homme, aussi bien que l’artiste.

Le maître admire les chefs-d’œuvre lors de ses voyages sur les cinq continents. Des sites archéologiques en Amérique latine, aux expositions sur Brueghel, Vermeer et Rembrandt en Europe du Nord et notamment aux Pays-Bas, Zao Wou-Ki ne s’arrêta jamais de voyager, afin d’enrichir ses horizons artistiques.

Les techniques et supports utilisés par Zao Wou-Ki

Zao Wou-Ki a utilisé de nombreux supports pour exprimer son art. Des huiles sur toile, des lithographies, des encres sur papier, des dessins, des aquarelles ou encore des gravures, constituent l’essentiel de sa création.

La technique la plus utilisée par Zao Wou-Ki est la peinture à l’huile. Les œuvres les plus cotées, mais aussi les plus recherchées par les collectionneurs, sont réalisées par cette technique. Cependant, le parcours artistique de Zao Wou-Ki est très évolutif.

Les huiles sur toile de l’artiste restent quelque peu figuratives au début de sa carrière, et ce, jusqu’à la fin des années 1950, laissant apparaître de la calligraphie et un mouvement presque figuratif. À partir des années 1960, l’artiste développe un art abstrait, animé de dégradés de couleurs, tantôt dans les tons chauds comme le rouge, l’oranger ou le jaune, tantôt dans des tons froids comme le bleu.

L’artiste s’intéresse aux techniques d’art traditionnel chinois et réalise de nombreuses encres sur papier dans les années 1970. Il estime cette technique facile et légère. Il la pratique autant que possible pour échapper à son présent, alors assombri par la maladie de sa femme, May.

C’est à la fin des années 1970 que Zao Wou-Ki réalise des dessins à l’aquarelle. Il travaille alors sur un projet d’ornement pour un service en porcelaine, produit par la Manufacture nationale de Sèvres, commandé par le ministre de la Culture et de la Communication de l’époque.

Le maître excelle dans toutes les techniques. En 1980, il réalise une fresque pour un édifice scolaire. Deux ans plus tard, c’est un autre projet de fresque qu’il mène à bien sur le chantier de l’Hôtel des Collines parfumées, réalisé par son ami architecte I. M. Pei.

Le style de Zao Wou-Ki, les indices permettant de reconnaître et d’identifier le maître

Les inspirations et les techniques employées par Zao Wou-Ki peuvent permettre d’identifier le trait de l’artiste de génie. Une lecture attentive des catalogues permet de reconnaitre, avec les visuels employés, les œuvres authentiques de l’artiste. Le premier volume de son catalogue raisonné (1935-1958) a été publié en 2019 par la Fondation Zao Wou-Ki qui travaille sur le deuxième volume.

Il faut cependant faire attention à la production de faux ou de contrefaçons, réalisés par des faussaires. Pour cela il est nécessaire de se renseigner sur la provenance de l’œuvre, aussi bien que sur l’œuvre elle-même. C’est-à-dire comparer la signature de l’artiste avec celle apposée sur l’œuvre, déterminer la technique employée, ainsi que la date de sa réalisation.

Si l’œuvre est assortie d’un certificat d’authenticité délivré par un expert reconnu, la provenance ainsi que l’authenticité en sont garanties. Nos experts sont à votre disposition et se déplacent gratuitement dans toute la France afin d’authentifier vos œuvres.

Vendre une Lithographie de Zao Wou-Ki

Trois ans après son arrivée en France en 1947, Zao Wou-Ki se lance dans la production de lithographies. Réalisées à l’imprimerie Desjobert à Paris, et regroupées en albums, elles illustrent souvent des ouvrages comme les poèmes de son ami Henri Michaux.

Plus tard, l’artiste produit d’autres lithographies pour illustrer des ouvrages de l’écrivain et futur ministre André Malraux, notamment son livre paru en 1926 La tentation de l’Occident. Il poursuit dans cette voie, et en parallèle de ses productions d’huiles sur toile, anime les pages des poèmes de Jean Lescure et d’Arthur Rimbaud.

Les estampes, gravures et lithographies réalisées par Zao Wou-Ki sont les œuvres les plus accessibles en termes de prix. Mais malgré une production très importante de ces sujets, les lithographies se vendent à un prix relativement élevé. Il faut compter au minimum 500 euros pour acquérir une lithographie de l’artiste, mais les prix peuvent s’envoler, jusqu’à multiplier par trente cette estimation, et atteindre le prix de 15 000 euros.

La cote d’une lithographie dépend de sa qualité de production, de sa provenance, mais aussi et surtout du nombre d’exemplaires produits pour chaque série. La rareté, comme souvent sur le marché de l’art est un indicateur de valeur.

Vendre un tableau de Zao Wou-Ki

Formé au dessin et aux techniques ancestrales en Chine, Zao Wou-Ki s’en détache rapidement afin de trouver un moyen nouveau d’exprimer la modernité de son art. L’huile sur toile devient le moyen favori de son expression. Ses compositions sont alors proches de l’art abstrait, mais ne franchiront le pas de l’abstraction totale avant la fin des années 1950.

Ces toiles figuratives sont animées de quelques éléments figuratifs oubliant la perspective et les couleurs d’après nature telles qu’enseignées par les classiques. Ces peintures sont moins cotées que les tableaux abstraits réalisés par l’artiste dans les années 1960 et 1970.

La cote de ses œuvres abstraites dépend bien sûr de la qualité de l’œuvre mais aussi de son état de conservation, de sa provenance et de sa date de création. S’ajoute à cela un aspect non négligeable de l’œuvre de Zao Wou-Ki : la dimension de sa toile.

En effet, dès le début des années 1970, l’artiste développe un intérêt pour les peintures grands formats. Exposées dans de grandes galeries parisiennes, ces peintures alertent les curieux et éblouissent les collectionneurs.

Il réalise notamment un triptyque de plus de 5 mètres de long intitulé « Hommage à André Malraux », qui est aujourd’hui estimé comme étant l’une des œuvres les plus chères de l’artiste, de par ses dimensions, mais aussi de par sa provenance et son état de conservation exceptionnel.

Les prix de vente des tableaux de Zao Wou-Ki peuvent s’envoler pour des centaines de milliers d’euros. Actuellement le record de vente pour l’artiste a été réalisé en 2018 avec une huile sur toile, de très grande dimension, acquise pour la somme de près de 50 millions d’euros.