Vous possédez un tableau réalisé par Wifredo Lam et vous cherchez à en connaître la valeur ? Vous trouverez dans cet article les derniers prix de vente de ses peintures. Vous distinguerez également la valeur de ses autres réalisations dans notre page dédiée à la cote des œuvres de Lam.
Estimation et prix de vente des tableaux de Widredo Lam
Wifredo Lam est particulièrement connu grâce à ses huiles sur toiles à la frontière de l’abstraction, marquée par la géométrie et les arts primitifs (du fait de sa propre identité cubo-africaine). Ses tableaux les plus cotés sont exécutés entre les années 1940 et 1960.
Le prix d’un tableau réalisé par Wifredo Lam débute en moyenne autour de 7 000 euros et peut grimper jusqu’à plus de 300 000 euros.
Certains tableaux atteignent des niveaux records de prix de vente, tel Trois centimètres de la Terre (1962), vendu pour 3,8 millions d’euros, ou encore Omi obini (1943), acquis pour 7,3 millions d’euros ; record absolu pour l’artiste ! En cause, entre autres : les très grandes dimensions respectives des deux tableaux (146,8 x 216,8 cm et 182,9 x 124,5 cm).
Son œuvre est particulièrement prolixe : on décompte pas moins de 1000 tableaux, en écrasante majorité des huiles sur toile.
Portraits de femmes
Les portraits féminins de Wifredo Lam sont vendus en moyenne entre 6 000 et plus de 400 000 euros.
Les mieux cotés de tous sont les Femme cheval, réalisés entre 1944 et 1955 ; à tel point qu’ils figurent parmi les records des ventes de l’artiste, comme avec Femme Cheval (1950), adjugée 1,6 million d’euros, ou Femme cheval (1954), achetée 428 000 euros. Leurs grandes dimensions creusent parfois l’écart des estimations.
Le motif de la femme se décline en plusieurs thèmes ou séries : outre la femme cheval, on retrouver la femme oiseau (Mujer con pájaro, 1955, 490 000 euros), la femme plante (La femme fleurie, 1955, 59 000 euros) et la femme totem (Tête de femme, Totem, 1938-1939, 67 000 euros).
L’image du masque africain primitif est d’ailleurs omniprésent, tout particulièrement dans son œuvre de la fin des années 1930 ; à l’image du visage de Femme Peignant ses Cheveux, 1939 (390 000 euros).
Bien souvent, la femme est une figure hybride, qui tient de l’animal ou de la plante, et qui s’avère effrayante. Ses traits sont distordus et son corps semble régi par l’asymétrie ; autant d’éléments qui marquent l’admiration de Lam pour Picasso.
Ce motif de la femme traverse toute l’oeuvre de Wifredo Lam, et permet de retracer son évolution stylistique, entre surréalisme, cubisme et abstraction. L’artiste est un enfant des avant-gardes du premier XXe siècle !
Portraits d’animaux
Les portraits d’animaux, en écrasante majorité d’oiseaux, de Wifredo Lam sont estimés en moyenne entre 8 000 et 150 000. Plusieurs facteurs rentrent en ligne de jeu : les dimensions (plus elles sont grandes, plus l’estimation augmente), mais aussi la présence d’une femme (tout du moins d’une figure humaine) ou encore le nombre d’animaux présents dans la compostions. Là encore, les plus cotés sont souvent réalisés entre 1944 et 1955.
Dans la ménagerie imaginaire de l’artiste, on retrouve aussi des chevaux (exclusivement associés à des femmes, à l’exception de Des mêmes racines, cheval bon dieu, 1945, 280 000 euros et Les sabots et la main, 1966, 190 000 euros), et des poissons (Composition aquatique, 9 000 euros).
La nature n’est jamais complètement absente, comme dans Chant dans la forêt (1968), vendu 65 000 euros ou Entre les Palmiers, I (1944), 100 000 euros, et Ici dans la Terre (1955), 60 000 euros.
Enfin, Wifredo Lam fait aussi la part belle aux créatures les plus effrayantes, comme les diablotins, les chimères, les zombies et les énigmatiques figures totémiques.
Années de formation
Les tableaux des années 1920 à 1938 de Wifredo Lam sont vendus entre 4 000 et plus de 200 000 euros, en moyenne.
Les tous premiers (années 1920) sont particulièrement marqués par l’enseignement académique reçu ; ce qui explique les portraits (Retrato de caballero, 1933, 6 000 euros), les paysages (Paisaje, II, 1925, 46 000 euros) et les natures mortes (Still life, 1927, 9 000 euros) – des exercices incontournables pour tout jeune artiste en formation.
À noter également l’influence des grands maîtres sur l’artiste, notamment de Gauguin, particulièrement visible dans Untitled (c.1927), adjugé 33 000 euros.
Rapidement l’influence du cubisme se fait sentir dans son oeuvre, dès Paisaje de las Ventas (1926), vendu 58 000 euros (choix des couleurs à dominante bistre, organisation cubique), et plus encore au tournant des années 1930, à une période où le cubisme est érigé au rang de nouvel académisme.
Wifredo Lam cite les références aux deux mouvements qui l’ont marqués, comme dans Visage cubiste (1939), vendu 57 000 euros, et Portrait Surréaliste (1974), adjugé 93 000 euros. Même lorsqu’il ne le fait pas, leur influence reste patente, comme dans l’univers onirique et fantastique, recréé à travers Femme-cheval (1955), acheté 420 000 euros.
CoBrA & style personnel
Si ce mouvement est éphémère (1948-1951), l’artiste y gagne son style personnel pour la suite de sa carrière.
Les tableaux de Wifredo Lam de 1945 à la fin des années 1960 sont estimés entre 20 000 et plus de 500 000 euros.
En raison de ses origines, il restera attaché, jusqu’à sa mort, aux motifs préhistoriques, primitifs et populaires. Dans cette quête d’un art de l’immédiateté et de l’entière expression, l’artiste renoue avec ses origines, avec une innocence perdue.
Paradoxalement, les thèmes de l’espoir, de l’existence et de la mort se trouvent mêlés, entre optimisme et violence : Les espoirs d’un avenir (1970), 150 000 euros, L’Esprit (1946), 270 000 euros, et La Fugue (La Terreur, La Peur dans la nuit, 1949), 590 000 euros.
À noter la présence de rares expériences figuratives très différentes de sa production, comme Untitled (1958), vendu 358 000 euros, et exécuté plutôt dans la veine de l’Action Painting, ou encore L’Esprit veillant (1944), acquis aux enchères pour 720 000 euros.
Fin de carrière
Les tableaux des années 1970 de Wifredo Lam sont vendus en moyenne entre 7 000 et plus de 100 000 euros.
L’évolution de son style n’est pas flagrante : les femmes sont abandonnées au profit de petits personnages hybrides à cornes (souvent des têtes rondes ou semi-circulaires aux petits yeux), les formats perdent en grandeur (en moyenne 40×30 cm), la palette tend à s’éclaircir un peu, mais les contours noirs des silhouettes s’épaississent.
Enfin, les compositions perdent leurs titres, et ne sont presque plus nommées.
Signature utilisée par Wifredo Lam
Il est important de savoir que Wifredo Lam signait le plus souvent : « Wilam » (en calligraphie, et l’abréviation de ses initiales souvent barrée). N’hésitez pas à faire appel à nos experts qui seront à même d’authentifier sa signature.
Comment faire estimer ou vendre un tableau de Wifredo Lam ?
Les équipes de Barnie’s vous proposent une estimation de vos tableaux réalisés par Wifredo Lam et s’engagent à vous transmettre une offre d’achat au prix du marché (sans obligation de vente). Pour recevoir votre offre d’achat, il vous suffit de renseigner le formulaire en y joignant des photographies de votre ou de vos pièce(s).