Prix des meubles de Jean-Michel Frank

Vous possédez des meubles réalisés par Jean-Michel Frank et vous cherchez à en connaître la valeur ? Vous trouverez dans cet article les derniers prix de vente de ses pièces de mobilier. Vous distinguerez également la valeur de ses autres réalisations dans notre page dédiée à l’estimation des œuvres de Jean-Michel Frank.

Estimation et prix de vente des meubles de Jean-Michel Frank

Jean-Michel Frank est particulièrement connu grâce à ses meubles épurés, aux tons blancs et beiges, parfois inspirés librement du mobilier du XVIIIe siècle, devenus emblématiques du mouvement Art Déco.

Ses meubles les plus cotés sont souvent ceux fabriqués à partir de matériaux rares, comme le revêtement en galuchat. Il faut bien distinguer les meubles qui lui sont attribués et ceux qui sont inspirés de sa production (« à la manière de »).

Le prix d’un meuble réalisé par Jean-Michel Frank débute en moyenne autour de 500 euros et peut grimper jusqu’à plus de 300 000 euros, en moyenne.

Certaines pièces de mobilier atteignent des niveaux records de prix de vente, tel Cabinet, c.1930 (essence de sycomore et parchemin), vendu pour 660 000 euros (contre une estimation maximale de 500 000), ou encore Fauteuils en galuchat, c.1928 (gainés en galuchat), acquis pour 1,3 million d’euros ; une des ventes records pour le mobilier de Jean-Michel Frank.

Sa production de mobilier est particulièrement prolixe : on décompte pas moins de 600 pièces passées en ventes publiques.

Tables basses

Les tables basses de Jean-Michel Frank sont estimées entre 1 000 et plus de 200 000 euros, en moyenne.

Les modèles les plus reconnaissables sont ceux en forme de U inversé (Low table [c.1930], 45 000 euros) et les rectangulaires à quatre pieds droits (Elégante table basse, 54 000 euros).

On trouve aussi des modèles particuliers répertoriés : Pagode occasional table (c.1930) vendue 24 000 euros, ou encore Table basse aragon (c.1928), acquise pour 140 000 euros.

Parmi le petit mobilier de salon, le marché propose des pièces plus rares, comme un Bar Cabinet with two lateral sliding tables supporting the opening top of the cabinet the mirrored glass (c.1925), une Table à jeu (c.1941), souvent convertible en guéridon, d’où la vente occasionnelle en paire.

Tables diverses

Dans la catégorie des guéridons et tables d’appoint, Jean-Michel Frank s’est concentré sur un modèle tripode. Ses guéridons sont estimés entre 6 000 et 40 000 euros en moyenne.

La production de Jean-Michel Frank comprend également des modèles uniques, sur commande : Side Table with Drawer, for the Nelson Rockefeller Residence, New York, 1939, vendue 97 000 euros.

Certaines tables sont plutôt destinées à une entrée, comme avec Console Tables, c.1938 (140 000 euros), ou peuvent se monter plus originales que la moyenne : Table gigogne de forme triangulaire (c.1930), vendue 150 000 euros.

Plus rarement trouve-t-on des tables de salle à manger, comme Convertible Table with one extension leaf (c.1930), vendue 36 000 euros.

Chaises

Les chaises de Jean-Michel Frank sont estimées en moyenne entre 1 000 et 40 000 euros.

On y retrouve aussi bien des chaises conçues pour une salle à manger (d’ailleurs parfois vendues en ensemble avec la table), généralement reconnaissables à leur absence d’accoudoirs — comme des chaises plus semblables à des fauteuils, conçues pour le confort d’un salon.

Ces dernières présentent alors un design identique à celui d’un canapé.

Parmi celles à dossier droit et haut, on retrouve le modèle dessiné en collaboration par Paul Rodocanachi (Chairs by Paul Rodocanachi, c.1930, 16 000 euros). D’autres présentent une ligne plus typique de l’Art Déco, du fait notamment de dossiers bas (Four Side Chairs, c.1930, 34 000 euros).

Au-delà des chaises et fauteuils type club, on retrouve également des créations plus originales ; à l’image de la paire Lounge Chairs (c.1930), vendue 18 000 euros.

Comme les designers du Bauhaus, Jean-Michel Frank place le confort au centre de ses préoccupations (Elephant lounge chairs, 7 000 euros).

Fauteuils

Les fauteuils de Jean-Michel Frank sont vendus en moyenne entre 4 000 et plus de 100 000 euros. Plusieurs éléments entrent en compte pour que l’estimation augmente : la mise en vente d’une paire, l’état de la tapisserie, ou encore le gainage en galuchat.

À noter que le modèle Armchair (1925) en fer forgé et cuir figure parmi les plus belles ventes, et reste nettement plus apprécié qu’un modèle du type Fauteuil à dossier incliné à bourrelet (4 800 euros). Certaines pièces de commandes d’exception sont également très recherchées, à l’image du Armchair from the Rockefeller 810 Fifth Avenue apartment (1939), qui a été adjugé 67 000 euros.

Parfois, l’inspiration XVIIIe siècle confine à la copie, comme avec la paire Fauteuils (1940), vendue 15 000 euros, dont les pieds droits, l’absence d’entretoise, les consoles d’accotoir en sabre, le dossier rectangulaire sont autant de références au fauteuil d’époque Directoire.

Tabourets

Les tabourets de Jean-Michel Frank sont estimés entre 1 500 et 40 000 euros. Leurs pieds peuvent être croisés ou droits (auquel cas ils sont en chêne). Certains adoptent une forme plus originale encore (Stool, c.1930, bois laqué, 5 000 euros).

La présence d’une paire fait immédiatement augmenter l’estimation : Stools (c.1937/40) ont ainsi été vendus pour 34 000 euros. Dans le cas d’une commande prestigieuse, la valeur de l’ensemble peut également augmenter, comme avec Ensemble de tabourets pour la maison Guerlain (1939), adjugé 32 000 euros.

À noter que même si la tradition de l’ébénisterie française du XVIIIe siècle reste vivace dans sa production : à partir notamment du type de la chaise curule, il invente la « Rodo » Chair (c.1931/32), vendue 10 000 euros, plus connue aujourd’hui comme l’archétype de la chaise du producteur hollywoodien.

Canapés

Les canapés de Jean-Michel Frank sont achetés entre 2 500 et 80 000 euros. On en retrouve sur le marché deux modèles : le type club (Canapé trois places, fauteuils, 5 000 euros) et le type inspiration XVIIIe siècle (Canapé, bergères, c.1940, 6 000 euros).

Le record établi à 80 000 euros pour Unique canapé and pair of armchairs, designed for Robert Chevalier, Épinal (c.1927) s’explique par la commande prestigieuse, l’utilisation d’essence de palissandre, ainsi que la vente d’un ensemble de trois pièces ; fait rare en ventes publiques.

À titre de comparaison, un ensemble de Canapé et bergères (c.1930) en acajou s’est vendu 40 000 euros.

Une autre vente exceptionnelle, celle de Sofa (c.1930) pour 139 000 euros s’explique par la variante du format canapé trois places de Jean-Michel Frank ; et ce grâce au capitonnage en cuir Hermès (cachet à l’appui).

Dans la section canapés, on trouve également sur le marché des meubles conçus pour le salon, comme des Bouts de canapé en sycomore (c.1927), vendus 40 000 euros.

Une variante du canapé avec un Banc (c.1930), vendu 3 000 euros, et exécuté dans l’esprit XVIIIe siècle.

Mobilier de chambre

Les lits de Jean-Michel Frank sont estimés entre 3 000 et 30 000 euros en moyenne ; à l’image de la vente d’un Custom daybed (c.1940), pour 13 000 euros.

Les lits de repos sont parfois conçus sur le modèle de la méridienne néo-classique, à la croisée avec le canapé et la banquette. Conçu comme des objets de confort luxueux, ils étaient destinés aussi bien à des chambres qu’à des espaces de repos et de vie, sur le modèle du boudoir aristocratique du XVIIIe siècle, ancêtre du salon moderne.

Les commodes de Jean-Michel Frank se vendent en moyenne entre 4 000 et 50 000 euros ; certaines s’inscrivent ouvertement dans la tradition du XVIIIe siècle, comme la Commode-cartonnier d’inspiration Louis XVI (1933). À noter qu’un tel modèle maximise sa fonctionnalité en optimisant les caractéristiques de deux types de meubles distincts (organisation des tiroirs dans la hauteur notamment).

D’autres pièces de mobilier de chambre peuvent perte présentés sur le marché, comme des Tables de chevets (c.1934) vendues 28 000 euros ou encore une Dressing Table (c.1925), achetée 56 000 euros, et une Coiffeuse et son miroir (c.1933), acquis aux enchères pour 25 000 euros.

Bureaux

Les bureaux de Jean-Michel Frank sont vendus en moyenne entre 10 000 et 50 000 euros, en moyenne. Deux ventes records (Desk, c.1931, 270 000 euros et Rare Desk, c.1930, 70 000 euros) qui se justifient par l’utilisation de vélin dans le gainage.

Certains sont conçus comme des copies de types du XVIIIe siècle : par exemple, Bureau à gradin (c.1933), vendu 90 000 euros, qui rappelle le type du meuble dit « Bonheur du jour ».

D’autres se présentent comme des réactualisations modernes : Bureau-console (1940′), vendu 60 000 euros, est directement inspiré de la console (plat et à trois tiroirs), mais en propose une version épurée, et exécutée notamment en fer, matériau industriel par excellence.

La vente record de Bureau à caissons (1931) à 400 000 euros s’explique par la fabrication de la pièce en chêne, gaîné parchemin, et sycomore, associée à des dimensions légèrement plus importantes que la moyenne (75 x 150 x 70 cm).

Mobilier de jardin

Le mobilier de jardin de Jean-Michel Frank est estimé entre 600 et près de 40 000 euros, selon qu’il s’agisse d’une simple chaise, d’une paire, d’une table (de plus ou moins grandes dimensions) ou d’un banc.

Tous se reconnaissent à leur exécution en fer forgé et à leur décor de feuillages.

Un Banc de jardin à deux places (c.1925) s’est par exemple vendu 12 000 euros.

On retrouve également de nombreuses jardinières, estimées en moyenne entre 1 000 et 3 000 euros, mais qui trouvent difficilement preneur sur le marché.

Paravents

Les paravents de Jean-Michel Frank sont vendus entre 6 000 et 100 000 euros. Les mieux cotés sont ceux gainés en parchemin (Folding Screens, c.1931, 79 000 euros). Le nombre de feuilles est un autre paramètre pris en compte au cours de l’estimation.

Ils présentent trois, quatre ou six feuilles articulées, et souvent à double face. Ils peuvent être en chêne (essence de bois récurrente chez Jean-Michel Frank), mais les plus reconnaissables d’entre tous sont en marqueterie de paille, à motif losange.

Galuchat

Les meubles de Jean-Michel Frank gainés en galuchat sont achetés entre 15 000 et 300 000 euros en moyenne.

Il peut s’agir de sièges, tables basses (majoritairement), mais aussi de pièces comme une armoire ou une banquette. Une Paire de fauteuils (c.1928) a atteint un prix record de 600 000 euros, tandis qu’une Coiffeuse (c.1925) a été acquise pour 300 000 euros, une Banquette (c.1925) pour 190 000 euros, et une Table basse (c.1939) pour 120 000 euros.

À noter que le gainage non intégral du meuble fait descendre l’estimation, ce qui explique la vente d’une Table d’appoint à 15 000 euros.

Ces pièces d’exception bénéficient d’une plus-value à la vente, et sont particulièrement recherchées par les acheteurs ; cette technique était en effet dès les années 1930 synonymes de luxe et de raffinement (ce qui explique que rares soient les meubles en galuchat).

Estampille utilisée par Jean-Michel Frank

Il est important de savoir que Jean-Michel Frank signait le plus souvent : « J.M FRANK » (en lettres majuscules, parfois accompagné de « Chanaux & Co. » ou « Chanaux & Pelletier »). N’hésitez pas à faire appel à nos experts qui seront à même d’authentifier sa signature.

Comment faire estimer ou vendre un meuble de Jean-Michel Frank ?

Les équipes de Barnie’s vous proposent une estimation de vos meubles réalisés par Jean-Michel Frank et s’engagent à vous transmettre une offre d’achat au prix du marché (sans obligation de vente). Pour recevoir votre offre d’achat, il vous suffit de renseigner le formulaire en y joignant des photographies de votre ou de vos pièce(s).