Prix des luminaires de Le Corbusier

Vous possédez une lampe, un lampadaire ou une applique désignée par le Corbusier et vous cherchez à en connaître la valeur ? Vous trouverez dans cet article l’échelle des prix de ses modèles phares, selon leur édition. Vous distinguerez également la valeur des autres créations de l’artiste dans notre page dédiée à la cote des œuvres de Le Corbusier.

Cote et estimation des lampes Le Corbusier

La valeur d’un luminaire designée par Le Corbusier s’estime entre 300 euros (pour une édition Nemo d’une Lampe de Marseille) et 35 000 euros. Les lampadaires Standard créés avec Pierre Jeanneret pour Chandigarh sont les plus cotés et se négocient entre 9 000 et 35 000 euros.

Après la Seconde Guerre mondiale, Le Corbusier réactive des concepts qu’il avait abordés lors de sa période puriste et organise ses aménagements intérieurs dans cet esprit en choisissant des formes libres, simples et pures pour ces éclairages. Il met aussi parfois en scène la couleur pour appeler le regard. Ainsi le fait-il dans ses appliques LC III créées pour la Cité radieuse à Marseille qui s’évaluent entre 1 500 et 15 000 euros.

Bon à savoir : le Purisme fait appel à une pureté formelle, sans éléments décoratifs, c’est en quelque sorte une construction de l’espace sur un support (toile, papier, etc.). Ce mot est utilisé par le peintre Ozenfant, qui a beaucoup influencé et encouragé Le Corbusier.

“La couleur est fille de la lumière” signalera souvent Le Corbusier. Dans toute son œuvre, il s’est intéressé aux effets et à l’utilisation de la lumière naturelle, mais aussi à la conception de sources de lumière artificielle.

Applique LC II 

Le prix d’une lampe LC II éditée par Guilux vers 1954 s’évalue entre 5 000 et 10 000 euros. Cette lampe en forme de gouttière oblique a été proposée pour les bâtiments d’Ahmedabad (Inde). Elle est en tôle cintrée laquée de gris et doublée en tôle d’aluminium.

Bon à savoir : Les lampes LC II d’Ahmedabad ont été conçues à l’origine pour l’Unité d’habitation de Marseille. La question qui reste encore ouverte est de savoir si ces luminaires ont été fabriqués en Inde ou en France.

Applique LC III 

L’applique d’entrée des appartements (ultérieurement appelée LC III) s’estime entre 1 500 et 15 000 euros selon le modèle et son état. Ce luminaire a été créé pour La Cité radieuse (Unité d’habitation de Marseille) et à Nantes-Rezé entre 1949 et 1952. Cette gouttière oblique est réalisée en tôle de métal galvanisé par l’éditeur Guilux à partir de 1952.

Bon à savoir : La Cité radieuse comporte plus de 330 logements accueillant autour de 1 600 habitants. Cette Unité d’habitation recèle de nombreuses variantes d’appartements, du studio aux appartements familiaux pouvant accueillir 6 enfants et plus. Les logements, souvent des duplex, sont insérés comme des boîtes dans la construction en béton. Certaines loggias sont parées de couleurs rouge ou bleue ou jaune ou verte qui tranchent avec le béton brut et ordonnent les habitations. A l’intérieur également les couloirs sont dotés d’une couleur.

Applique Maison du Brésil

Le prix d’une applique provenant de Maison du Brésil de la Cité universitaire de Paris s’échelonne entre 7 000 et 15 000 euros. Ces appliques ont été fabriquées entre 1956 et 1959. La société Nemo les réédite depuis les années 2000. Comptez entre 400 et 500 euros pour ces rééditions.

Cette lampe de lecture est une variante de l’applique LC III. Son originalité tient à la percée de 4 trous qui propagent un éclairage complémentaire.

Applique Lampe de Marseille LC VI

C’est entre 1949 et 1955 que Le Corbusier a créé cette applique pour l’Unité d’habitation de Marseille et celle de Nantes-Rezé afin d’éclairer la table de la salle à manger.

La société Guilux la documentera par la suite sous la dénomination LC VI. Les éditions Némo ont réédité cette lampe dans les années 2000 qui s’évaluent entre 300 et 700 euros sur le marché de l’art. 

Bon à savoir : cette lampe murale direct-indirect ou LC VI a été pensée en 1938-1939. Elle est constituée de 2 abat-jours coniques, celui du haut supérieur à celui du bas.

Lampe Escargot LC I

La lampe en laiton Escargot est réalisée au début des années 1950 pour les espaces publics de la Cité radieuse de Marseille. Elle sera documentée sous la dénomination LC I par Guilux. 

Elle a été réédité dans les années 2000 en 150 exemplaires par la société Nemo. Nous la rencontrons sur le marché entre 4 500 et 7 500 euros.

Luminaire de plein air et banc en béton LC IV

Ce sculptural luminaire de plein air est à l’origine conçu pour éclairer les cheminées autour de l’Unité de Marseille en 1952. Il s’agit d’un élément en béton qui présente la forme d’un réflecteur incliné vers le sol et doté d’un pied. Ce modèle a souvent été utilisé, particulièrement en Inde.

Ces luminaires, communément nommés Bornes béton ou LC IV par la firme Guilux, se vendent entre 15 000 euros et 20 000 euros. Néanmoins on trouve également sur le marché des rééditions (petit modèle) par Nemo dont les prix se situent entre 400 et 600 euros.

Lampadaire Standard dit Diabolo 

Le lampadaire dit Diabolo s’estime entre 15 000 et 35 000 euros. Ce luminaire a été fabriqué entre 1963 et 1964 pour la Haute Cour et les chambres de l’Assemblée législative de Chandigarh.

Ce lampadaire d’intérieur avec abat-jour orientable est constitué de 2 éléments coniques en tôle d’aluminium laquée noir et jaune ou rouge, ou vert et jaune, montés sur un tube scellé dans le sol.

Lampadaire Standard

Le lampadaire Standard se négocie entre 9 000 et 23 000 euros. Il a été pensé et fabriqué pour les résidences privées de Chandigarh entre 1955 et 1956. Son esthétique ludique et l’alliance de ses matériaux (bois et aluminium) en fait un luminaire intemporel, toujours moderne. Le Corbusier définissait le type « standard » comme ce qui est “parfaitement fait” ou encore comme une “résultante” de cette définition de la perfection.

Comment faire estimer ou vendre un luminaire de Le Corbusier ?

Les équipes de Barnie’s vous proposent une estimation de vos lampes, lampadaires et appliques dessinés par Le Corbusier et s’engagent à vous transmettre une offre d’achat au prix du marché (sans obligation de vente). Pour recevoir votre offre d’achat, il vous suffit de renseigner le formulaire en y joignant des photographies de votre ou de vos œuvres.