Max ERNST

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1891 -1976

Peintre Allemand

Né en Allemagne le 2 avril 1891 à Brühl et mort le 1er avril 1976 à Paris, Max Ernst est un peintre et sculpteur qui a marqué son temps. On se souvient de lui pour son originalité, sa grande imagination, mais surtout son côté provocateur et son non-conventionnalisme. Les efforts qu’il a déployés tout au long de sa vie pour transcrire en deux ou trois dimensions le monde du rêve et de l’inconscient lui ont valu la reconnaissance de ses pairs. André Breton disait de lui : « l’homme des possibilités infinies ». Grand pionnier des mouvements dadaïste et surréaliste, les œuvres de Max Ernst transcrivent la vision de l’artiste du monde, irréaliste et fantaisiste, une vision qui trouve son origine dès son plus jeune âge au moment où son père l’initiait à la peinture.

L’art dans le sang

Max Ernst entre en contact avec l’art dès son plus jeune âge. C’est son père, Philipp Ernst, peintre rigoureux et disciplinaire, qui l’initie à la peinture. Il apprend alors le dessin lors de promenades en forêt, une des sources d’inspiration pour les paysages fantastiques qu’il mettra en peinture par la suite. Mais en dehors de cette initiation amateur à domicile, Ernst n’a jamais reçu de formation formelle en art.

En 1909, Ernst s’inscrit à l’université de Bonn pour y étudier la philosophie et en histoire de l’art. Il abandonne toutefois rapidement et préfère se tourner vers la peinture. Plus tard, il revient sur les raisons de son abandon en affirmant qu’il évitait « toute étude qui pourrait dégénérer en soutien familial ». Au moment où il commence à peindre, Ernst s’intéresse beaucoup à la psychologie et l’art des malades mentaux. En 1911, il rencontre les membres du groupe Blaue Reiter avec lequel il exposera en 1913, à Berlin. Les premières toiles qu’il présentera révèlent ses influences cubistes, futuristes et expressionnistes.

Influences, traumatismes, désillusion

Bien qu’autodidacte, Max Ernst a été influencé par de nombreux artistes, dont Van Gogh et August Macke. Les toiles de Giorgio de Chirico lui ont donné un fort intérêt pour l’imagerie de rêve et le fantastique. Mais l’artiste ne sera pas seulement influencé par quelques grands noms de l’art. Max Ernst a beaucoup exploité les expériences de son enfance et de la guerre pour peindre des scènes souvent absurdes et apocalyptiques. La Première Guerre provoque chez lui un fort sentiment de désillusion et la naissance d’un esprit de révolte contre les conventions. Tout cela va le conduire à s’intéresser de près au mouvement Dada.

Après la guerre, Marx Ernst retourne en Allemagne et aide Jean Arp et Johannes Thomas Baargeld à fonder un groupe Dada à Cologne. En parallèle, souhaitant se consacrer à la critique d’art, il entretient des liens étroits avec des groupes d’avant-garde parisiens. Et en 1919, il crée ses premiers collages en utilisant des matériaux banals comme des manuels scientifiques ou encore des catalogues illustrés. Marx Ernst s’en servira pour réaliser de nouvelles images fantastiques issues du monde des rêves et du subconscient.

Un art unique, un art d’expérimentation

En 1922, Max Ernst s’installe à Paris et y vivra jusqu’en 1941. Il rejoint la communauté artistique de Montparnasse et le groupe surréaliste. Durant cette période, Ernst se concentrera sur le champ des rêves et de l’absurde. Ces recherches et expérimentations lui conduiront à créer un bestiaire fantastique, des machineries loufoques… Avec ses collègues surréalistes, il découvre les possibilités de l’autonomisme et des rêves. Parfois, il réalise ses recherches artistiques en ayant recours à l’hypnose ou encore à des substances hallucinogènes.

Ces expérimentations et son audace l’amènent à devenir l’une des plus grandes figures du surréalisme. Il crée des processus de travail qui permettent d’aller au-delà des contraintes techniques. Il invente alors le frottage et n’hésite pas à utiliser le grattage de pigments sur ses toiles. Il crée également des « romans collages » en se basant sur le principe de l’association libre (La Femme sans têtes, 1929). Max Ernst développe par ailleurs une grande fascination pour les oiseaux qui dominent ses œuvres. Cette fascination va le conduire à crée Loplop, un alter ego. On le voit apparaitre pour la première fois en 1928 dans l’œuvre « Loplop, le supérieur des oiseaux ».

Les recherches de Marx Ernst l’incitent à essayer de nouveaux supports d’expression : fresque murale, film (l’Âge d’or, 1930). En 1934, l’artiste commence la sculpture en réalisant des modèles de créatures issues de sa mythologie personnelle, un exemple flagrant Le Roi jouant à la reine, 1944.

Un héritage, une nouvelle vision

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Max Ernst fuit la France avec l’aide de Peggy Guggenheim, qui deviendra par la suite son épouse. Il arrive à New York en 1941. Là il côtoie des peintres d’avant-garde tels que Marcel Duchamp ou encore Marc Chagall. Il invente par la suite la technique du dripping en pratiquant les éclaboussures sur toiles. En 1953, il s’installe à Paris et gagne l’année suivante les Biennales de Venise. Avec le succès qui s’en suivra, l’état de ses finances s’améliorera. En 1963, il déménage à Seillans, dans l’Amboise.

Max Ernst meurt le 1er avril 1976 à Paris. Il est l’un des rares artistes à avoir réussi à établir une réputation rayonnante dans 3 pays différents (Allemagne, France et États-Unis), de son vivant. Son travail et ses méthodes influenceront également de nombreux artistes comme Pollock. Il est aujourd’hui une figure fondamentale pour les artistes qui s’intéresse à la technique, à la psychologie et qui recherche l’émancipation de la pensée.

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Surréalisme et recherche de détails s’expriment dans l’ouvrage de Max Ernst, par le biais d’une narration iconographique singulière. Une des pièces les plus représentative de cette singularité et de son goût pour sa mythologie imaginaire est La Carmagnole qu’il crée en 1927. Les formes semblent y danser dans une fête chaotique, pleine de chaleur. On retrouve cette idée également dans la peinture “The Endless Night” où le mystique prend toute la place.

 

Œuvres réalisées par Max Ernst